13 janvier 2022

Le 12 janvier 2022, l’Alliance canadienne des organismes de réglementation de la physiothérapie (ACORP) a annoncé qu’elle abandonnerait le volet clinique de l’ECP et miserait sur l’innovation.

Plus précisément, elle « ne présentera plus la composante clinique sous sa forme actuelle, ni virtuellement ni en personne » dans le cadre de l’ECP. Elle poursuivra cependant l’accréditation des candidats formés à l’étranger, de même que l’administration du volet écrit en personne et à distance.

L’Association canadienne de physiothérapie (ACP) appuie cette décision. En effet, dans le cadre de nos efforts de représentation nationale en mars 2021, nous avons formulé trois recommandations dans le but d’appuyer les candidats, nos membres et nos partenaires professionnels. Nous avons enjoint à l’ACORP et aux organismes de réglementation de moderniser le système ainsi que de suspendre le volet clinique de l’ECP. L’annonce d’aujourd’hui montre que nos efforts ont porté fruit et que la voix des membres, qui réclamaient une procédure d’accréditation nationale améliorée et novatrice, a bien été entendue.

La nouvelle marque un pas dans la bonne direction pour l’évaluation des compétences en physiothérapie au Canada. Toutefois, cela ne règle pas la situation des candidats qui attendent encore leur accréditation, et surtout de ceux qui ont échoué au volet clinique ou qui ne sont pas admissibles au parcours temporaire d’accréditation dans leur région. Les problèmes ayant poussé l’ACORP à l’action ne touchent pas seulement l’innovation dans le domaine de l’accréditation à long terme; ils ont des effets immédiats et persistants sur le dossier de nombreux candidats qui attendent dans les limbes de l’accréditation partout au pays. L’annonce accentue l’importance pour les ordres professionnels provinciaux d’offrir des solutions rapides et diverses aux candidats concernés, maintenant que le monde de l’accréditation s’apprête à changer. À court terme, il ne faut pas permettre aux solutions inéquitables de perdurer pour les candidats actuels et les futurs diplômés. On ne peut pas se contenter de demander aux candidats, au système de santé, aux cliniques communautaires et aux Canadiennes et Canadiens ayant besoin d’un physiothérapeute d’attendre que les choses s’arrangent; il faut une solution tout de suite. Le processus canadien d’évaluation des compétences en physiothérapie a besoin d’une nouvelle approche et d’une nouvelle stratégie de mise en œuvre à long terme, avec une vision nationale qui assure la sécurité des patients et la mobilité des travailleurs, et la réforme de l’évaluation doit corriger les problèmes qui continuent d’être soulevés par les membres et les candidats de partout au pays en lien avec le processus même et ses répercussions. Il est clair pour nous que ce problème dure depuis trop longtemps.

Au début du mois, le conseil d’administration de l’ACORP a également annoncé qu’il lancerait un examen des services d’évaluation collaboratif et une analyse complète des pratiques exemplaires actuelles. L’ACP a été invitée à une consultation à l’échelle de la profession; elle représentera la voix des membres au comité des services d’évaluation.

Les parties prenantes auront donc un rôle important à jouer dans l’examen de l’ACORP, et c’est très bien, mais la planification de la nouvelle approche doit aussi faire intervenir l’expertise des candidats et d’autres intervenants essentiels de la profession, qui ont également des conseils, des commentaires éclairés et des connaissances stratégiques à offrir. L’ACP fera écho aux nombreuses voix des intervenants de toutes sortes pour assurer leur participation et la prise en compte de leurs expériences.

« L’annonce de l’ACORP publiée aujourd’hui arrive à point, car les membres de l’ACP réclamaient justement un changement immédiat au processus d’accréditation. Cette initiative changera le monde de la physiothérapie pour le mieux, explique John-Paul Cody-Cox, chef de la direction de l’ACP. Nous espérons non seulement que cela mènera à la modernisation à long terme du processus d’accréditation, mais aussi que l’annonce incitera les ordres à formuler sans tarder des solutions solides et rapides aux obstacles qui s’y opposent. »

Nous savons que la physiothérapie accélère grandement le parcours de nombreux Canadiens et Canadiennes vers le bien-être et la guérison après une blessure, une chirurgie ou une maladie. Ainsi, l’ACP appuie pleinement l’étude des pratiques exemplaires pour l’évaluation future des compétences et la fin du volet clinique de l’examen, lesquelles assureront à la population un accès rapide à des services de physiothérapie de qualité dans leur région.

Ressources