Domaine de spécialité clinique : Cardiorespiratoire

Nombre d’années de pratique dans ce domaine : 40

Secteurs d’intérêt professionnel : Dégagement des voies respiratoires, maladies respiratoires chroniques

Pourquoi avez-vous participé au programme?

Je crois qu’il s’agit d’une occasion extraordinaire, pour les professionnels qui veulent rester concentrés sur l’aspect clinique plutôt que sur la théorie, de faire valoir l’expertise acquise dans leur domaine de pratique.

De nombreux physiothérapeutes ont une expertise poussée qui n’est pas reconnue parce qu’ils n’ont pas les diplômes nécessaires. Le titre de spécialiste clinique informe aussi aux autres physiothérapeutes de votre expertise dans un domaine donné; ils peuvent ainsi faire appel à vous comme conseiller ou mentor.

Où espérez-vous voir la profession dans 25 ans?

J’aimerais beaucoup que les physiothérapeutes disposent d’un titre confirmant une pratique avancée, comme celui de « praticien en physiothérapie » ou un autre semblable, dans le cadre d’un champ de pratique élargi.


Le titre de spécialiste clinique informe aussi aux autres physiothérapeutes de votre expertise dans un domaine donné; ils peuvent ainsi faire appel à vous comme conseiller ou mentor.


Selon vous, quel impact aura la spécialisation dans votre domaine?

Pour l’instant, je ne peux pas ajouter le titre de « spécialiste clinique » après mon nom. J’espère que l’Ordre des physiothérapeutes de la Colombie-Britannique reconnaîtra bientôt ce titre afin que je puisse faire valoir mon expertise. Cependant, le processus qui mène au titre de spécialiste clinique a modifié ma façon de voir mon travail. Je réfléchis constamment à la façon dont je donne les soins – je me demande si ce sont les meilleurs soins possibles, si mes choix sont basés sur des données probantes, comment justifier le choix d’un plan de traitement en particulier, etc                                        

Quels facteurs importants faut-il prendre en compte lorsqu’on souhaite faire une spécialité clinique?

Le temps à y consacrer; il faut commencer par réfléchir à certains des cas traités dans le passé et à ce qu’on aurait pu faire autrement pour obtenir de meilleurs résultats. Il faut s’assurer de faire état d’une pratique fondée sur des données probantes.

Quel conseil donneriez-vous aux candidats qui s’engagent dans le processus de spécialisation?

Ils doivent prévoir suffisamment de temps, c’est-à-dire un an du début à la fin du processus. Je leur conseille de passer en revue les exigences, et s’ils croient ne pas avoir certaines compétences dans un domaine donné, de chercher à les acquérir, de se donner un certain temps pour s’améliorer, puis de passer à l’action.

Quel impact a le titre de spécialiste sur vous et votre carrière?

Lorsque j’ai assisté à la conférence sur la santé respiratoire, j’ai découvert que le titre de spécialiste clinique en santé cardiorespiratoire mettait vraiment en valeur le rôle d’un physiothérapeute en soins cardiorespiratoires. Je me rends compte qu’une partie du travail autrefois réalisé par un physiothérapeute est aujourd’hui accompli par d’autres professionnels – infirmières, physiologistes de l’exercice ou inhalothérapeutes, par exemple. Contrairement aux spécialistes d’autres disciplines, les physiothérapeutes ont des compétences uniques qui leur permettent d’aborder les différents aspects des soins cardiorespiratoires. Par conséquent, la spécialisation en santé cardiorespiratoire nous permet de devenir des chefs de file dans notre domaine pour promouvoir les soins cardiorespiratoires tout en collaborant avec les spécialistes d’autres disciplines.

Biographie                                                                                              

Après avoir obtenu mon diplôme en 1976 à l’Université d’Ulster (à Belfast, en Irlande du Nord), j’ai commencé ma carrière en physiothérapie à l’Hôpital Royal Victoria de Belfast, où je travaillais aussi bien avec des enfants qu’avec des adultes. En 1979, j’ai déménagé à Terre‑Neuve pour occuper le poste de physiothérapeute principale à l’unité cardiorespiratoire du Centre de santé Janeway de St. John’s; j’ai travaillé à l’unité des soins intensifs, à l’unité néonatale des soins intensifs et à l’unité de fibrose kystique.

En 1981, j’ai déménagé à Vancouver où j’ai travaillé à l’Hôpital de Vancouver, puis à l’Hôpital pour enfants de Colombie-Britannique. J’y ai abordé tous les aspects des soins cardiorespiratoires aigus et chroniques.

En 1985, j’ai demandé une première bourse de recherche pour étudier différentes techniques de dégagement des voies respiratoires utilisées en Europe. Après avoir passé six mois en Europe pour analyser ces techniques, j’ai mené une étude au Canada pour comparer l’efficacité des techniques européennes à celle des techniques canadiennes. J’ai donc joué un rôle important dans l’introduction de diverses techniques de dégagement des voies respiratoires aussi bien au Canada qu’aux États‑Unis. Depuis, j’ai mené de nombreuses études, donné des conférences dans le monde entier et donné de nombreux cours de dégagement des voies respiratoires. En 2011, j’ai agi comme chercheuse principale pour une étude menée dans plusieurs centres de tout le pays afin de comparer deux techniques de dégagement des voies respiratoires utilisées pour traiter la fibrose kystique, le système d’oscillation à haute fréquence de la paroi thoracique et la pression expiratoire positive.

En 2013, j’ai eu l’occasion de retourner à mes sources, à l’Université d’Ulster à Belfast, pour rédiger une thèse sur publications. J’ai obtenu mon doctorat en 2015.

Je travaille toujours comme physiothérapeute clinicienne, et je m’intéresse beaucoup à la recherche. J’ai aussi occupé plusieurs postes de direction, notamment comme présidente du Groupe international de physiothérapie pour la mucoviscidose et membre de divers comités professionnels. Je siège également au conseil consultatif de la recherche de Fibrose kystique Canada. De plus, je donne en cabinet privé des soins de santé cardiorespiratoire aux adultes.

Passe-temps, loisirs qui vous aident à trouver un équilibre entre le travail et la vie privée

L’hiver, je suis passionnée de ski; l’été, je fais du vélo et je jardine. Entre les deux, je consacre habituellement mon temps à écrire ou à revoir des articles et à préparer des conférences.