Helen Johnson
Domaine de spécialité clinique : Santé des aînés
Nombre d’années de pratique : 30
Secteurs d’intérêt professionnel : Évaluation gériatrique exhaustive; réadaptation en gériatrie; prévention des chutes; capacité physique fonctionnelle des aînés; formation en gériatrie et en santé des aînés pour les physiothérapeutes et les autres professionnels paramédicaux
Où espérez-vous voir la profession dans 25 ans en ce qui touche la santé des aînés?
En 2040, le Canada atteindra le sommet de la vague de vieillissement de la population – d’ici 2050, environ un Canadien sur quatre aura 65 ans ou plus.
Le système de santé devra absolument disposer d’un nombre adéquat de physiothérapeutes ayant une expertise et des compétences cliniques en santé des aînés. J’espère que les physiothérapeutes seront des chefs de file dans l’appui aux aînés dans le maintien de leur santé et de leur autonomie, la prise en charge des conditions chroniques liées au vieillissement et le rétablissement des fonctions après une maladie ou une hospitalisation.
Pourquoi avoir choisi d’être spécialiste clinique?
J’ai toujours cru qu’il fallait apprendre et se perfectionner toute sa vie. En 2011, j’ai eu l’occasion de faire une maîtrise en sciences de la santé et de la réadaptation et en santé du vieillissement. Pour moi, le lancement du programme de spécialité clinique et la formation d’évaluatrice l’année suivante sont tombés à point. Avant de faire ma maîtrise, même si j’avais travaillé pendant 25 ans (dont 15 ans en santé des aînés), je n’avais pas eu l’occasion de consolider suffisamment mes compétences en recherche et en enseignement pour répondre aux critères de spécialisation clinique. J’ai senti que le moment était adéquat pour me lancer dans cette nouvelle aventure. Je crois également que si un nombre suffisant de membres de l’ACP sont reconnus comme spécialistes cliniques, cela continuera à faire connaître notre profession et à renforcer notre identité professionnelle à l’échelle nationale.
Qu’est-ce que la spécialisation clinique a changé dans votre pratique?
Après ma maîtrise, alors que j’étais à la recherche d’un nouvel emploi, la spécialité clinique m’a donné une crédibilité additionnelle pour occuper le poste de chef de la réadaptation au RLISS d’ESC. En dirigeant l’application des pratiques exemplaires et en préparant des protocoles de soins et des fiches de notation sur le rendement du système de réadaptation des aînés, j’ai pu utiliser mes connaissances cliniques avancées tout en améliorant mes compétences dans la transmission des connaissances et la défense de la profession.
Quelles responsabilités nouvelles assumerez-vous à titre de spécialiste?
J’occupe actuellement un poste idéal pour l’utilisation et l’approfondissement des compétences de spécialiste clinique à tous les niveaux. J’espère que je pourrai continuer à le faire à court terme. J’espère également y intégrer des possibilités de recherche.
Selon vous, quelles sont les caractéristiques d’un bon candidat au programme de spécialité clinique?
Il faut être un clinicien dévoué, un autodidacte et un leader passionné par l’excellence des soins donnés aux patients et continuellement à la recherche d’amélioration.
Selon vous, quelle influence aura la spécialité clinique sur le domaine de la santé des aînés en physiothérapie?
Une fois qu’un certain nombre de nos pairs auront obtenu ce titre, la division santé des aînés disposera d’un noyau de membres qui seront en mesure de collaborer pour contribuer à la mission et à la vision de la division. Tous les physiothérapeutes auront besoin d’un certain niveau de connaissances et de compétences en santé des aînés, car les adultes âgés constitueront la majorité de notre clientèle dans tous les secteurs de soins.
Quels facteurs importants faut-il prendre en compte lorsqu’on souhaite faire une spécialité clinique?
Il faut préparer un portfolio pour documenter la formation continue de même que les rôles de direction et les activités de représentation de la profession. Il faut chercher des occasions de participer à la recherche à un niveau ou à un autre, même s’il s’agit simplement d’utiliser la recherche pour évaluer la prestation des soins ou les programmes en fonction des pratiques exemplaires. Pensez à compiler des cas difficiles que vous pourrez présenter dans les sections du programme de spécialité clinique qui portent sur la réflexion ou les études de cas.
Selon vous, qu’est-ce qui est le plus précieux dans le programme?
La possibilité de mener une réflexion clinique m’a été très précieuse dans ma réflexion critique sur ma pratique auprès des patients. Les commentaires de mes pairs m’ont aussi donné l’occasion de grandir.
Quel conseil donneriez-vous aux candidats qui souhaitent faire le programme de spécialité clinique?
Dressez la liste de vos mentors, ainsi que des personnes pour qui vous pourriez jouer ce rôle. Allez-y!
Formation
Baccalauréat en sciences (physiothérapie), Université Western Ontario, 1984
M. Sc., sciences de la santé et de la réadaptation, santé et vieillissement, Université Western Ontario, 2011
J’ai effectué plusieurs stages cliniques à l’Hôpital universitaire de London pendant ma formation en physiothérapie, et on m’a offert un poste dès que j’ai obtenu mon diplôme. J’y ai eu des mentors solides dès le début de ma carrière – Gaye Sydenham, Marel Fielding et d’autres membres actifs de l’ACP et de l’Association ontarienne de la physiothérapie à l’échelle du district, de la province et du pays. J’ai pu y travailler dans divers domaines pendant les dix premières années de ma carrière – soins intensifs, chirurgie cardiaque, AVC et neurochirurgie, réadaptation, cliniques SLA et sclérose en plaques et j’y ai joué un rôle de spécialiste clinique.
Activités professionnelles actuelles
- Active dans la division santé des aînés comme ex-présidente, et au comité de formation
- Représentante canadienne de la division santé des aînés au sein du sous-groupe IPTOP (Association internationale des physiothérapeutes pour les aînés) de la WCPT
- Présentation par affiche acceptée à la WCPT 2015, à Singapour
Courriel : hjohnson@ckha.on.ca