Domaine de spécialité clinique: Musculosquelettique

Année d’obtention du diplôme: 1979

Nombre d’années de pratique dans ce domaine: 39

Secteurs d’intérêt professionnel: Colonne cervicale; instructrice à la division orthopédie; examinatrice nationale/examinatrice en chef

Loisirs: Le ski, la famille

Que trouvez-vous le plus satisfaisant dans le programme de spécialité?

Certains éléments se démarquent ici. Comme nous étions le premier groupe à faire l’objet d’une évaluation en tant que spécialistes, mais aussi en tant qu’évaluateurs du programme, j’ai trouvé gratifiant de « briser la glace ». Les réunions et discussions avec les représentants du vaste éventail de pratiques spécialisées et de partout au Canada étaient enrichissantes. De plus, j’ai trouvé très instructif de voir les similitudes et les différences entre les groupes. Le processus en tant que tel était beaucoup plus complet que je l’imaginais au départ, et j’ai trouvé plus difficile que prévu de présenter les expériences de ma carrière pour témoigner des différentes dimensions. Mais c’est en compilant toutes ces expériences et en y réfléchissant que j’ai compris pourquoi j’aimais encore mon travail de physiothérapeute 39 ans après l’obtention de mon diplôme. 


Je suis impressionnée de voir que nous avons adopté la pratique fondée sur les données probantes, et je garde à l’esprit que l’expertise clinique en fait encore partie intégrante.


Pourquoi avez-vous participé au programme?

Tout au long de ma carrière, je me suis intéressée vivement à la formation continue par la lecture, les cours, l’enseignement, les examens, etc. Bien que j’avais l’impression d’avoir atteint un niveau avancé d’expertise en matière de connaissances, de raisonnement et de compétences cliniques après l’obtention du statut de Fellow de la Canadian Academy of Manipulative Physiotherapy (FCAMPT) en 1983, j’ai réalisé que le titre de spécialiste clinique de l’ACP représentait beaucoup plus. Je souhaitais mesurer mes compétences dans d’autres dimensions comme le leadership, l’innovation, le perfectionnement professionnel, l’enseignement et le mentorat, la communication et la recherche.

Où espérez-vous voir la profession dans 25 ans?

Dans 25 ans, j’espère voir la profession de physiothérapeute évoluer dans la même direction que pendant mes 39 ans de pratique. Je suis impressionnée de voir que nous avons adopté la pratique fondée sur les données probantes, et je garde à l’esprit que l’expertise clinique en fait encore partie intégrante. J’aimerais voir les physiothérapeutes et tous les professionnels de la santé participer davantage à la prévention et à la promotion des soins de santé : nous avons tant à offrir.  

Selon vous, quel impact aura la spécialisation dans votre domaine?

J’espère que la spécialisation permettra à tous ceux qui se distinguent dans leur domaine précis d’orthopédie d’être reconnus pour ce domaine et pas seulement pour leur sous-spécialité de thérapie manuelle. 

Quelle est la valeur du programme de spécialité pour les candidats?

Le programme de spécialité permet au candidat de rassembler et de considérer les expériences professionnelles qui lui ont permis d’acquérir des compétences dans les dimensions qui font partie intégrante du travail de spécialiste. Initialement, ce processus peut leur révéler les domaines dans lesquels ils ont des lacunes et sur lesquels ils peuvent vouloir se concentrer pour compléter leur pratique clinique. 

Avez-vous fait appel à votre réseau de spécialistes, et comment?

Je suis assez bien branchée dans le milieu de la physiothérapie musculosquelettique, mais j’ai eu recours à mes contacts dans d’autres domaines de spécialité avec qui je n’avais pas nécessairement fait affaire auparavant. 

Quels facteurs importants faut-il prendre en compte lorsqu’on souhaite faire une spécialité clinique?

Pour ceux qui envisagent d’entreprendre ce processus, il est important de considérer les différentes dimensions pour être en mesure de fournir des preuves de compétence dans toutes ces dimensions. Ensuite, ils doivent être prêts à prendre le temps de réfléchir à la façon dont leurs diverses expériences professionnelles leur ont permis d’acquérir des compétences dans ces domaines. Ils ne doivent pas se contenter d’énumérer leurs réalisations, mais aussi montrer comment ces réalisations ont façonné leur pratique professionnelle. 

Quelles compétences avez-vous acquises ou améliorées pendant le processus de spécialisation?

La persévérance – bien suivre le processus quand les choses devenaient un peu plus difficiles. Les compétences en rédaction – comment transmettre le maximum d’information de façon concise et démontrant le mieux les compétences évaluées. 

Quel conseil donneriez-vous aux candidats qui s’engagent dans le processus de spécialisation?

Regardez l’ensemble du programme avant de prendre une décision finale, et si vous sentez que vous avez moins d’aisance dans certains domaines, trouvez des moyens d’accroître votre expérience dans ces domaines avant d’entamer le processus. Accordez-vous suffisamment de temps pour ne pas faire les choses à la hâte de façon à tirer des leçons du processus de réflexion. 

Quel impact a le titre de spécialiste sur vous et votre carrière?

Je suis fière d’être l’une des premières spécialistes cliniques de l’ACP et je suis maintenant convaincue que l’expérience acquise au cours de ma carrière a été significative pour moi-même et pour les autres. 

Biographie

J’ai obtenu un B. Sc. en physiothérapie de l’Université Queen’s en 1979, puis je me suis installée à Winnipeg où j’ai eu mon premier poste dans le secteur public, à l’hôpital Saint-Boniface. Comme je m’intéressais beaucoup à la physiothérapie sportive, j’ai ensuite travaillé pour une clinique de physiothérapie sportive, et de là est née ma passion pour la physiothérapie orthopédique. Je me suis rendue en Colombie-Britannique pour participer au premier cours de trois mois sur la thérapie manuelle, et j’ai obtenu mon diplôme avancé en physiothérapie manuelle (Partie B) en 1983. J’ai commencé à enseigner dans le système de cours sur la thérapie manuelle de la division orthopédie et je donne présentement les cours de manipulation vertébrale de niveau 3 supérieur et de niveau 4 et 5. Je suis devenue examinatrice pour ce système en 1990 et examinatrice en chef en 1998. J’ai donné le cours de quatrième année sur la thérapie manuelle vertébrale à l’UBC entre 1997 et 2002. Je suis la coordonnatrice de programme et la formatrice principale du certificat d’études supérieures post-professionnel en physiothérapie manuelle orthopédique de la UBC intégré au programme de maîtrise en sciences de la réadaptation.

En cours de route, je me suis concentrée sur les affections de la colonne cervicale et j’ai élaboré et enseigné plusieurs cours spécialisés sur ce sujet. Aux Jeux olympiques d’hiver de 2010, on m’a demandé de faire une présentation au symposium médical, et j’ai choisi de parler des contributions cervicogènes aux symptômes de commotion cérébrale. 

Je suis devenue propriétaire/associée de la clinique de physiothérapie Treloar en 1989 et j’évolue toujours dans ce rôle aujourd’hui. Parmi les patients que je traite, environ 95 % ont une affection de la colonne cervicale. 

J’ai fait un retour aux études à l’Université Western pour obtenir un diplôme de maîtrise en sciences cliniques (physiothérapie manuelle) en 2010. Depuis, je participe à plusieurs projets de recherche et de transfert des connaissances (Règle canadienne concernant la radiographie de la colonne cervicale, groupe de travail sur la trousse d’outils pour l’épicondylalgie latérale, projet d’évaluation de la trousse d’outils pour la tendinopathie du talon d’Achille, études de validité et de fiabilité des essais cliniques IMPACT sur le syndrome de Casse-Noisette). J’ai également collaboré à la rédaction de deux manuels (Therapeutic Exercise: Moving Toward Function et Manual Therapy for Musculoskeletal Pain Syndromes of the Upper and Lower Quadrants: An Evidence and Clinical-Informed Approach) portant sur des exercices pour les cervicalgies, les lombalgies et les douleurs mécaniques aux membres inférieurs.