Jackie Whittaker
Domaine de spécialité clinique: Musculosquelettique
Année d’obtention du diplôme: 1993
Domaines d’intérêt professionnel: Prévention et traitement des blessures musculosquelettiques liées au sport et ostéo-arthrite post-traumatique, imagerie diagnostique
Que trouvez-vous le plus satisfaisant dans le programme de spécialité?
La rigueur du processus. Il existe de nombreux programmes de spécialité dans le monde, mais aucun n’est aussi rigoureux et exhaustif que le programme de l’Association canadienne de physiothérapie. Parlez-moi d’un beau défi!
Pourquoi avez-vous participé au programme?
Je trouvais qu’il relevait de ma responsabilité professionnelle d’aider à faire progresser la physiothérapie au Canada. Il faut que le public ainsi que les autres professionnels et les décideurs du secteur de la santé comprennent que la physiothérapie est une profession polyvalente et que ses praticiens ont une expertise dans divers secteurs, tout comme les médecins et les infirmières.
Où espérez-vous voir la profession dans 25 ans?
J’espère que ce sera le point d’entrée du système de santé pour tous les problèmes musculosquelettiques au Canada.
Selon vous, quel impact aura la spécialisation dans votre domaine?
Il existe de nombreux programmes qui évaluent la compétence clinique avancée en physiothérapie musculosquelettique, mais ce qui manque à beaucoup d’entre eux, c’est l’évaluation des compétences liées au leadership professionnel, à la participation à des activités de perfectionnement professionnel et de recherche de même qu’à la capacité des thérapeutes de communiquer et de collaborer. Je pense que le programme de spécialité clinique fera passer la physiothérapie musculosquelettique à un niveau supérieur.
Quelle est la valeur du programme de spécialité pour les candidats?
Le plus gros avantage du programme de spécialité, c’est de vous faire réaliser pourquoi vous avez choisi la profession de physiothérapeute et de vous aider à mieux vous connaître.
Avez-vous fait appel à votre réseau de spécialistes, et comment?
Comme je suis passée par l’ensemble du processus de spécialité clinique avec des thérapeutes de différents secteurs de spécialité, il est maintenant facile pour moi de trouver un spécialiste dans un autre domaine que le mien.
Quels facteurs importants faut-il prendre en compte lorsqu’on souhaite faire une spécialité clinique?
Pour réussir le programme de spécialité clinique, le thérapeute doit avoir accumulé une masse critique d’expériences en clinique, en perfectionnement professionnel, en mentorat, en recherche et en collaboration. Cela n’est cependant pas suffisant; le professionnel doit également réfléchir à ces expériences, reconnaître les leçons qu’il en a tirées et la façon dont elles l’ont guidé dans son évolution vers le statut de spécialiste clinique. Enfin, il doit être capable de communiquer le résultat de ses réflexions à l’équipe d’évaluateurs.
Quelles compétences avez-vous acquises ou améliorées pendant le processus de spécialisation?
Comme le processus de spécialisation nécessite beaucoup de réflexion et une bonne capacité de communiquer oralement et par écrit, j’ai le sentiment d’avoir amélioré ces compétences en obtenant ma spécialité clinique.
Quel conseil donneriez-vous aux candidats qui s’engagent dans le processus de spécialisation?
Donnez-vous suffisamment de temps pour mettre par écrit votre cheminement comme physiothérapeute, et pour réfléchir aux expériences qui ont été les plus formatrices. Il est impératif que vous racontiez vos origines, votre cheminement, votre situation actuelle et les compétences que vous avez acquises au fil du temps et qui font de vous un spécialiste.
Quel impact a le titre de spécialiste sur vous et votre carrière?
Le titre de spécialiste me donne de la légitimité aux yeux des autres professionnels de la santé, de mes collègues des universités et des organismes de financement.
Biographie
a Dre Whittaker est professeure adjointe au Département de physiothérapie de la Faculté de médecine de réadaptation de l’Université de l’Alberta, professeure adjointe au Comité international olympique, a fondé le Sport Injury Prevention Research Centre de l’Université de Calgary, au Canada et est membre associé du Arthritis Research UK Centre for Sport, Exercise and Osteoarthritis. Elle est reconnue comme spécialiste clinique en physiothérapie musculosquelettique par l’Association canadienne de physiothérapie, en plus d’être fellow de la Canadian Academy of Manipulative Physiotherapy. Jackie possède des connaissances acquises pendant plus de 20 ans de pratique clinique (pratique privée en orthopédie et en médecine sportive) et une formation en recherche, ce qui lui permet de circuler librement dans le continuum du transfert des connaissances entre générations. En 2012, elle a fait un doctorat à l’Université de Southampton (au Royaume-Uni), ce qui lui a permis de mieux comprendre les relations entre les douleurs de la région lombaire et les facteurs de risque contrôlables. Après son doctorat, Jackie a obtenu une bourse de recherche de l’organisme Alberta Innovates – Health Solutions pour faire un postdoctorat au Centre de recherche pour la prévention des blessures dans le sport de la Faculté de kinésiologie de l’Université de Calgary; son travail portait sur les conséquences des lésions intra-articulaires du genou chez les jeunes sportifs sur l’ostéo-arthrite et d’autres problèmes de santé (2012-2015).
La priorité actuelle de ses recherches est de comprendre l’origine de maladies musculosquelettiques chroniques, comme l’arthrose, qui touchent habituellement les adultes chez les jeunes et de changer l’approche adoptée pour gérer l’arthrose pour la prévenir ou en retarder l’apparition. Cela comprend déterminer les origines de la santé et des maladies grâce à une meilleure compréhension de la période entre les blessures musculosquelettiques chez les jeunes et l’apparition de l’arthrose et l’élaboration et la mise en œuvre d’interventions de prévention secondaire ciblées visant à réduire le fardeau que représente l’arthrose.