Joan Heard
Domaine de spécialité clinique : Neurosciences
Nombre d’années de pratique dans ce domaine : 24
Secteurs d’intérêt professionnel : Lésions cérébrales acquises; évaluation de l’équilibre et traitement
Loisirs : Je fais partie d’un trio musical « folk » et nous nous produisons localement lors de « soirées libres ». Je fais aussi du jardinage et de la courtepointe. Je fais partie d’une équipe de vélo en tandem qui s’entraîne tous les étés pour le vélotour SP de la Société canadienne de la sclérose en plaques (section Ottawa). Depuis 2009, nous avons recueilli 9000 $.
Que trouvez-vous le plus satisfaisant dans le programme de spécialité?
En participant à ce programme, j’ai pu rencontrer d’extraordinaires physiothérapeutes de tout le Canada. J’ai trouvé le processus lui-même très exigeant, et le fait de l’avoir réussi me donne un grand sentiment de fierté.
Pourquoi avez-vous participé au programme?
Plusieurs collègues m’y ont encouragée. Comme je souhaitais devenir évaluatrice pour le programme, je devais passer par l’ensemble du processus.
Quelle est la valeur du programme de spécialité pour les candidats?
Le programme donne aux candidats l’occasion de réfléchir à la façon dont leur carrière a évolué et dont leurs compétences cliniques se sont améliorées. Il ne s’agit pas simplement des cours qu’on a suivis ou des projets qu’on a réalisés, mais aussi des leçons que nous donnent nos patients. Prendre le temps de vraiment réfléchir à toute la gamme des influences et des expériences qui ont fait de nous les cliniciens que nous sommes aujourd’hui est un exercice précieux.
Avez-vous fait appel à votre réseau de spécialistes, et comment?
Oui. J’ai consulté deux autres spécialistes cliniques en neurosciences. Nous nous sommes rencontrés pendant les séances de formation destinées aux évaluateurs du programme. J’ai envoyé un patient au programme offert par une de ces spécialistes, qui exerce en cabinet privé à Toronto. Elle m’a également informée d’un programme de traitement pour la réadaptation sensorielle chez les victimes d’AVC, que j’ai commencé à utiliser dans mon milieu de travail. Je rencontre aussi régulièrement un autre spécialiste clinique en neurosciences qui exercice en cabinet privé à Ottawa pour discuter de divers sujets, surtout liés à l’accès aux services de réadaptation dans notre communauté.
Quelles compétences avez-vous acquises ou améliorées pendant le processus de spécialisation?
Lorsque j’ai fait mes études, au début des années 1980, on n’enseignait pas la réflexion clinique. J’ai dû trouver des ressources externes pour m’aider à atteindre cette exigence pour l’étape 1 du processus.
Quel conseil donneriez-vous aux candidats qui s’engagent dans le processus de spécialisation?
Prenez votre temps. Utilisez votre manuel et consultez fréquemment les définitions des compétences.
Assurez-vous de faire la démonstration, à chaque étape de votre demande, que vous avez chacune des neuf compétences. Soyez très explicites; ne vous attendez pas à ce qu’on lise entre les lignes et mettez en valeur vos réalisations. Ne laissez aucune place à l’interprétation. Réfléchissez à vos expériences les plus importantes et à leur influence sur votre évolution en tant que spécialistes cliniques.
Quel impact a le titre de spécialiste sur vous et votre carrière?
Comme je travaille dans le secteur public, je ne suis pas sûre de l’impact de ce titre sur ma carrière, à part son ajout sur ma carte professionnelle et dans ma signature de courriel. C’est le temps qui le dira.
Biographie
Après avoir obtenu mon diplôme de l’Université de Toronto en 1983, j’ai travaillé pendant deux ans au South Saskatchewan Health Centre de Regina. Lorsque j’ai suivi mon mari à Ottawa, j’ai fait un remplacement de quatre mois au Centre régional de réadaptation Royal Ottawa, comme on l’appelait à l’époque. J’étais loin de me douter alors que les possibilités d’apprentissage, la diversité des expériences cliniques et la qualité du milieu de travail me retiendraient au Centre pendant plus de 30 ans. Au cours des 24 dernières années, j’ai travaillé en neurosciences auprès de clients souffrant de sclérose en plaques, d’AVC, du syndrome de Guillain-Barré et de lésions cérébrales acquises. J’ai eu l’occasion de participer à des recherches cliniques et de faire partie d’équipes d’amélioration de la qualité et de différentes équipes cliniques au sein de ce qui est aujourd’hui le Centre de réadaptation de l’Hôpital d’Ottawa. Ce dont je suis le plus fière, c’est la création et la mise en œuvre de deux programmes d’exercices en collaboration avec des partenaires de plusieurs centres communautaires d’Ottawa. Actuellement, je travaille comme physiothérapeute dans le cadre du Programme des lésions cérébrales acquises.