Michael Sangster
Domaine de spécialité clinique : Science de la douleur
Nombre d’années de pratique dans ce domaine : 12
Secteurs d’intérêt professionnel : Douleur chez l’enfant; syndrome douloureux régional complexe (SDRC); douleur et santé globale
Que trouvez-vous le plus satisfaisant dans le programme de spécialité?
Le programme de spécialité clinique m’a donné l’occasion d’être évalué rigoureusement par mes pairs quant aux neuf compétences d’un spécialiste clinique, ce qui m’a poussé à une introspection clinique approfondie. Si je regarde vers l’avenir, le processus m’a donné une structure qui me permet de réfléchir à l’évolution de ma carrière et de cerner d’autres secteurs à améliorer, ce qui est très précieux dans mon évolution comme clinicien.
Pourquoi avez-vous participé au programme?
J’étais à un point de ma carrière où je sentais que j’avais besoin d’un perfectionnement professionnel approfondi, au-delà de la formation continue typique. De plus, le programme de spécialité clinique m’a donné l’occasion de faire reconnaître officiellement ma compétence dans mon domaine, ce qui était impossible auparavant.
Où espérez-vous voir la profession dans 25 ans?
Dans ma spécialité, j’espère que les physiothérapeutes seront les fournisseurs de choix pour les interventions non chirurgicales et non pharmacologiques liées à la prise en charge de la douleur. Plus globalement, j’espère que notre profession profitera du programme de spécialité clinique pour positionner la physiothérapie comme chef de file afin de contribuer activement au développement continu de soins de santé durables au Canada.
Selon vous, quel impact aura la spécialisation dans votre domaine?
Le programme de spécialité clinique est une occasion de reconnaître officiellement la science de la douleur et les compétences cliniques avancées des physiothérapeutes qui travaillent auprès de patients qui ressentent de la douleur. La spécialisation entraînera une pratique novatrice et fondée sur les données probantes dans la prise en charge de la douleur, ce qui permettra d’offrir des soins de haute qualité à nos clients.
Quelle est la valeur du programme de spécialité pour les candidats?
Le programme de spécialité constitue une évaluation officielle et rigoureuse par les pairs qui comprend une introspection approfondie. Le programme exige des candidats qu’ils défendent leur raisonnement clinique et leurs décisions cliniques et qu’ils remettent en question les points de vue communément acceptés, ce qui ouvre des possibilités uniques de croissance professionnelle.
Avez-vous fait appel à votre réseau de spécialistes, et comment?
Le programme de spécialité clinique m’a permis de constituer un réseau d’experts dans plusieurs domaines; je communique régulièrement avec eux pour discuter des avantages et des inconvénients de diverses méthodes.
Quels facteurs importants faut-il prendre en compte lorsqu’on souhaite faire une spécialité clinique?
Le programme de spécialité clinique est rigoureux; il nécessite une bonne dose d’humilité et une grande capacité d’introspection. Les candidats intéressés doivent se préparer à se remettre en question et à remettre en question les principes, la réflexion clinique et l’approche thérapeutique habituels. C’est cependant par ce processus qu’on peut grandir comme clinicien d’une façon que ne permettent tout simplement pas les avenues de formation traditionnelles.
Quelles compétences avez-vous acquises ou améliorées pendant le processus de spécialisation?
Le programme de spécialité clinique m’a donné les compétences nécessaires pour enrichir mon approche clinique d’une capacité d’introspection accrue. L’évolution de ma réflexion en tant que praticien, combinée au désir d’offrir les meilleurs soins fondés sur les données probantes, me permet de prendre de meilleures décisions cliniques et d’obtenir de meilleurs résultats pour les patients et les familles.
Quel conseil donneriez-vous aux candidats qui s’engagent dans le processus de spécialisation?
Apprivoisez l’incertitude en médecine et en réadaptation. Personne n’a toutes les réponses. Le programme de spécialité clinique n’est pas facile et il exigera de vous que vous remettiez en question l’orthodoxie clinique établie dans votre domaine. C’est seulement en le faisant que vous pourrez vraiment grandir comme clinicien. Notre profession doit être remise en question, et le programme de spécialité clinique est une excellente façon de le faire.
Quel impact a le titre de spécialiste sur vous et votre carrière?
Le titre de spécialiste clinique m’a donné un cadre de compétences qui me permet d’évaluer ma pratique et d’orienter mon perfectionnement professionnel. Depuis que j’ai obtenu ce titre, j’ai vu beaucoup plus d’occasions d’enseigner à des publics de professionnels de la santé de divers domaines, de voyager à l’étranger pour travailler à des initiatives de santé mondiale relatives à la douleur, de mener des recherches et de jouer un rôle de leadership dans notre système de santé en pleine évolution.
Biographie
Michael Sangster possède un baccalauréat de l’École de physiothérapie de l’Université Dalhousie et une maîtrise en administration des affaires de l’Université Saint Mary’s de Halifax, en Nouvelle-Écosse. Il s’intéresse principalement à la prise en charge de la douleur et à la santé mondiale. Il a une vaste expérience clinique; il est physiothérapeute au sein de l’équipe des douleurs complexes et chef de la physiothérapie au Centre de santé IWK. Il est aussi propriétaire de Think Healthcare. M. Sangster participe au perfectionnement clinique en faisant du mentorat, en offrant des consultations sur la pratique professionnelle et en donnant des séminaires et des cours rigoureusement fondés sur des données probantes. Il a donné des formations post-professionnelles à des médecins, des infirmières, des psychologues, des physiothérapeutes et d’autres professionnels de la santé de toute l’Amérique du Nord, d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Sud. Il est actuellement associé clinique auxiliaire à l’École de physiothérapie de l’Université Dalhousie, et chargé de cours au certificat d’études supérieures en prise en charge de la douleur chronique à l’Université McGill. En plus d’enseigner, Michael a contribué à la rédaction du Oxford Textbook of Pediatric Pain et à l’élaboration du programme international pour la douleur de l’Association internationale pour l’étude de la douleur. Michael a présidé le conseil d’administration de l’Ordre des physiothérapeutes de la Nouvelle-Écosse, et est membre fondateur de la division science de la douleur de l’Association canadienne de physiothérapie.
Pour maintenir l’équilibre entre son travail et sa vie personnelle, Michael consacre plusieurs heures à son emploi principal, celui de « papa soccer » et « papa taxi », fait du sport tous les jours et passe du temps à la ferme familiale, à travailler le sol.