Ottawa (Ontario) — le 28 mars 2023

L’intervention d’urgence du gouvernement du Canada en réponse à la pandémie de COVID-19 a mis en place des programmes économiques qui ont assuré la stabilité des personnes en difficulté. La crise est passée de la santé immédiate à l’instabilité économique et sociale à long terme.

« Les mesures de soutien économique liées à la pandémie ont fourni un plancher sur lequel les gens pouvaient bâtir leur vie et ouvert une fenêtre sur l’avenir — un avenir qui comble l’écart de l’inégalité des revenus et permet aux gens de sortir du piège de la pauvreté sociale », souligne la présidente de l’ACTS, Mme Joan Davis Whelan.

Le budget de 2023 a annoncé un remboursement ponctuel de 2,5 milliards de dollars pour les frais d’épicerie, qui est bien accueilli, mais qui manque cruellement de soutien continu dont les familles ont besoin pour profiter des possibilités remarquables que le Canada peut offrir à tous. L’ACTS a salué les petites mesures prises dans le budget de 2023 pour combler l’écart de richesse au Canada, y compris une augmentation de l’impôt minimum de remplacement (IMR) et des mesures pour limiter les torts causés par les pièges économiques liés aux prêts abusifs.

« Ce budget prévoit des remboursements, une augmentation de l’impôt sur la fortune et des limites de prêt lorsque le Canada a besoin d’un soutien économique stable et à long terme pour transformer la reprise en croissance, poursuit Mme Davis-Whelan. Le budget de 2023 comble l’écart, mais pas le fossé, manquant l’occasion d’embrasser l’économie de l’équité avec un revenu de base ».

L’ACTS appuie les augmentations du Transfert canadien en matière de santé et les investissements annoncés de 25 milliards de dollars sur 10 ans dans les soins de santé, au moyen d’ententes bilatérales avec les provinces et les territoires. Le budget de 2023 alloue également 359,2 millions de dollars sur cinq ans pour appuyer le renouvellement de la Stratégie canadienne sur les drogues et autres substances.

« L’ACTS apprécie profondément l’investissement dans la santé et la désintoxication et appuie fermement le gouvernement du Canada dans son engagement à traiter la consommation problématique de substances intoxicantes comme une question de santé publique plutôt que de criminalisation, commente Mme Davis-Whelan. Ce qui manque, c’est un Transfert canadien en matière de santé mentale, sans lequel il n’y a aucun moyen de tenir les investissements fédéraux responsables de l’atteinte de la parité en santé mentale pour tous. »

Enfin, l’ACTS est profondément insatisfaite du fait que le budget de 2023 n’ait pas étendu l’exonération des prêts étudiants des médecins et des infirmières, qui travaillent dans des collectivités rurales ou éloignées mal desservies, à la profession de travailleur social.

« Les médecins et les infirmières sont importants pour les soins de santé, conclut Mme Davis-Whelan. Toutefois, les travailleurs sociaux font également partie intégrante des soins de santé et il est troublant que leur service dans les collectivités rurales et éloignées ne semble pas être apprécié par le gouvernement du Canada. »