L’ACP a organisé une assemblée générale virtuelle le jeudi 17 octobre, ouverte à tous les membres. L’événement a fourni une occasion précieuse à la présidente de l’ACP, Allison Stene, et à la chef de la direction de l’ACP, Krissy Bell, d’échanger avec les membres lors d’une discussion réfléchie et inspirante sur l’avenir de l’Association et de la profession de physiothérapeute au Canada. Nous sommes extrêmement reconnaissants envers tous les membres de l’ACP qui ont pris le temps de participer et d’interagir avec nous tout au long de la séance.

Pour ceux qui n’ont pas pu se joindre à nous, voici un résumé des principaux sujets de discussion abordés lors de cette assemblée générale :

  • Optimisation du champ de pratique : En mai 2024, l’ACP a lancé le Mois national de la physiothérapie, axé sur la représentation en faveur de l’optimisation du champ de pratique de la physiothérapie à travers le Canada. Ce travail a inclus la publication de deux documents clés pour soutenir sa stratégie de représentation : le premier était un énoncé de position sur la définition nationale du champ de pratique de la physiothérapie, et le second était une étude de Deloitte Consultation qui identifiait les répercussions économiques potentielles de la profession – y compris le fait que la physiothérapie réduit déjà le fardeau des maladies au Canada de 232 millions de dollars par année.

    Nos efforts continus de représentation et de lobbying pour l’optimisation du champ de pratique se sont poursuivis dans le cadre de notre Mémoire pour la consultation prébudgétaire de 2025 soumis au Comité permanent des finances. Dans ce mémoire, l’ACP recommande que le gouvernement fédéral collabore avec les partenaires provinciaux et territoriaux afin de permettre aux physiothérapeutes d’exercer leur profession dans son intégralité, y compris la possibilité de prescrire des examens diagnostiques dans toutes les provinces et tous les territoires. De plus, l’ACP travaille activement pour soutenir ses branches dans leurs efforts de représentation visant à permettre aux professionnels de la physiothérapie d’exercer leur profession dans son intégralité dans leurs provinces et territoires.

    Nous commençons déjà à observer des progrès à l’échelle nationale et locale permettant aux professionnels de la physiothérapie d’exercer leur profession dans son intégralité, y compris la possibilité de prescrire des examens d’imagerie. Par exemple, comme il a été annoncé en février 2024, les physiothérapeutes en pratique privée/communautaire en Nouvelle-Écosse peuvent désormais faire une demande pour devenir prescripteurs autorisés d’examens radiographiques simples (rayons X).

  • Pénurie de physiothérapeutes au Canada : Au cours de la prochaine décennie, la demande croissante de physiothérapeutes au Canada surpassera le nombre de nouveaux candidats entrant dans la profession. Cette pénurie de main-d’œuvre persistera à l’échelle nationale, exacerbée par le vieillissement de la population et la prolongation de l’espérance de vie. La demande de professionnels de la santé – y compris les physiothérapeutes, les technologues en physiothérapie et les assistants-physiothérapeutes – augmentera fortement, ce qui entraînera une réduction de la disponibilité des services de physiothérapie pour une profession déjà confrontée à l’épuisement et au stress.

    L’ACP a mené une forte campagne de représentation pour résoudre la pénurie de main-d’œuvre, mettant en évidence son impact au-delà des infirmières et des médecins. Ce lobbying a été déterminant dans l’inclusion des physiothérapeutes dans le programme d’exonération de remboursement du prêt d’études dans le budget fédéral d’avril 2024, ce qui aidera à pallier la pénurie de soins en physiothérapie dans les communautés rurales et éloignées.

    De plus, la division des soins de santé aux aînés s’est jointe à nous pour faire pression sur le ministre des Aînés concernant l’impact de la pénurie sur les soins aux aînés et le rôle préventif que la physiothérapie peut jouer.

    Nous avons également engagé des discussions avec le ministre de la Santé, le Sénat et le Comité permanent des finances pour insister sur l’importance d’améliorer l’accès à la physiothérapie partout au Canada. Dans le cadre de notre récent mémoire prébudgétaire, nous avons mis en lumière comment l’élargissement du champ de pratique des physiothérapeutes pourrait alléger les pressions sur le système de santé et représenter une solution économique à la pénurie de main-d’œuvre.

    Enfin, l’ACP continue de participer aux discussions sur la main-d’œuvre en santé avec Santé Canada et a récemment assisté à la conférence de Heath Workforce Canada, où nous avons continué de souligner la pénurie de services et de professionnels de la physiothérapie dans l’ensemble du Canada. Nous continuons à nous concentrer sur l’offre, la rétention et la croissance dans les politiques fédérales nationales et internationales, ainsi que sur l’obtention de financement pour des places supplémentaires dans les établissements d’enseignement.

  • Communication entre l’ACP et l’Alliance pour l’importance du rétablissement d’une norme nationale pour le permis d’exercice : L’ACP communique régulièrement avec l’Alliance canadienne des organismes de réglementation de la physiothérapie (ACORP), tant sur le projet de révision des services d’évaluation entrepris par l’ACORP que dans le cadre des réunions du Groupe consultatif national de la physiothérapie, aux côtés d’Agrément de l’enseignement de la physiothérapie (AEPC) et du Conseil canadien des programmes universitaires en physiothérapie (CCPUP). Nous remercions nos partenaires de l’ACORP pour leur communication ouverte et pour avoir inclus l’ACP dans leur consultation avec les intervenants concernant leurs travaux sur l’évolution des services d’évaluation pour les professionnels de la physiothérapie au Canada.

  • Couverture d’assurance pour les membres : L’ACP a pris connaissance des préoccupations importantes exprimées par les membres concernant l’augmentation récente des activités d’audit des services professionnels de physiothérapie. Pour soutenir nos membres en cas d’audit, nous proposons désormais une couverture d’assurance élargie, conçue pour offrir une protection financière contre les audits, qui est fournie pour cette année d’adhésion sans coût supplémentaire pour les membres. En effet, cette couverture est entièrement financée par le Fonds de réserve d’assurance de l’ACP.

    Plus tôt cette année, l’ACP, en collaboration avec BMS Canada et Gowlings WLG, a également publié le document Répondre aux audits d’assurance : un guide pour les physiothérapeutes, qui offre un aperçu du processus d’audit d’assurance et inclut des conseils pour gérer de façon proactive votre pratique et assurer votre préparation en cas d’audit.

  • Initiatives de représentation axées sur les assureurs : L’ACP met l’accent sur la représentation en matière d’assurance pour 2025. Nous avons échangé régulièrement avec les assureurs et rencontré l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP) pour discuter du rôle et du champ de pratique de la physiothérapie au Canada. Quand cela s’avère pertinent, les branches provinciales et territoriales se joignent également à ces échanges. Nous cherchons à fournir aux assureurs des conseils et un leadership éclairé sur la profession et à cerner les domaines où l’ACP pourrait intervenir pour défendre la profession, notamment dans les cas où le champ de pratique serait restreint.

    L’ACP fait également partie de l’Extended Health Care Providers Coalition (EHPC), une coalition nationale composée de prestataires de soins réglementés qui se réunissent tous les trimestres pour promouvoir la santé auprès du gouvernement et des décisionnaires nationaux. Cette coalition a récemment soumis un mémoire prébudgétaire et a comparu devant le Comité permanent des finances en octobre pour aborder les enjeux nationaux prioritaires pour les prestataires de soins de santé prolongés (y compris la physiothérapie).

  • Améliorer les communications bilingues : En tant qu’organisation bilingue comptant des membres et du personnel francophones, nous accordons une grande importance à tout commentaire concernant notre communication bilingue. Nous nous efforçons d’offrir un contenu équivalent dans les deux langues officielles et avons mis en place des processus pour y parvenir, notamment en faisant appel à des traducteurs professionnels et en tenant compte des conseils de nos partenaires francophones au Québec et ailleurs au Canada. Nous reconnaissons aussi que chaque langue comporte ses nuances, et que les traductions peuvent varier selon le contenu. Nous nous engageons à revoir et améliorer régulièrement nos protocoles de traduction

  • Projet de transformation des divisions : Dans le plan stratégique actuel, le Conseil d’administration de l’ACP a esquissé une vision pour l’Association canadienne de physiothérapie qui, entre autres, imagine un avenir où les divisions et assemblées seraient reconnues comme les experts spécialisés en physiothérapie au sein de l’ACP.

    Qu’il s’agisse de création de contenu pour le développement professionnel, d’assurer une représentation crédible et fondée sur des preuves ou d’agir en tant que source de confiance pour favoriser l’engagement des membres, nous travaillons vers un avenir où les divisions et assemblées joueront un rôle plus central et plus cohérent dans l’avancement de l’ACP en particulier et de la physiothérapie au Canada de façon plus générale. En fin de compte, cela apportera une valeur ajoutée tant aux membres actuels et futurs de l’ACP qu’aux professionnels de la physiothérapie.

    Pour donner vie à cette vision, nous avons lancé un projet pluriannuel afin de bien comprendre à quoi devrait ressembler cet avenir et de quelle façon nous devrions collaborer avec les bénévoles de confiance de nos divisions afin d’atteindre ces objectifs.

  • Enjeux liés au renouvellement des adhésions : Nous remercions sincèrement nos membres pour leur patience et leur compréhension concernant les difficultés liées au renouvellement des adhésions cette année. Nous nous excusons sincèrement pour les désagréments causés par les problèmes survenus avec notre système de renouvellement. Soyez assurés que nous sommes activement à la recherche d’un nouveau système d’adhésion pour la période de renouvellement 2025, dans le but d’offrir à nos membres une expérience de renouvellement plus simple et plus fluide.

  • Vérité et réconciliation : Nous reconnaissons que l’ACP a encore beaucoup de travail à faire pour répondre aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation. L’ACP s’engage à prendre des mesures concrètes pour favoriser les relations avec les communautés autochtones fin de s’assurer que des discussions, des apprentissages et des désapprentissages significatifs puissent avoir lieu. Cela inclut la création et le partage de ressources destinées aux professionnels de la physiothérapie afin de soutenir la prestation de soins culturellement sécuritaires et qui tiennent compte des traumatismes vécus, le fait d’offrir à nos membres des possibilités de formation continue éclairée et dirigée par des communautés et des prestataires de soins de santé autochtones. De plus, nous travaillons avec nos partenaires du sous-comité de la santé autochtone de la division de la santé mondiale de l’ACP pour faire entendre la voix des professionnels autochtones en physiothérapie dans notre travail.

  • Congrès 2025 : Bien que l’ACP ait confirmé qu’il n’y aura pas de Congrès en 2025, un événement phare de l’ACP est prévu pour 2026. L’avenir de l’événement du Congrès fera partie des réflexions pour le prochain plan stratégique.

Nous vous remercions une fois de plus de votre engagement envers notre communauté. Nous espérons que vous continuerez à nous aider à faire progresser la profession de physiothérapeute.