Teresa Gravelle
Domaine de spécialité clinique : Musculosquelettique
Nombre d’années de pratique dans ce domaine : 25
Secteurs d’intérêt professionnel : raisonnement clinique; stimulation intramusculaire; troubles de la motricité et des mouvements entraînant des conflits sous-acromiaux de l’épaule et des blessures aux extrémités inférieures.
Que trouvez-vous le plus satisfaisant dans le programme de spécialité?
Le programme de spécialité nous fait voir tous les aspects de notre pratique professionnelle. C’était également valorisant d’en savoir plus sur la façon dont les autres nous perçoivent dans la profession.
Pourquoi avez-vous participé au programme?
Je trouvais que c’était un bon moyen de valider toutes ces heures et tous ces efforts que j’avais consacrés à mon domaine de spécialisation, ainsi que de reconnaître la valeur du mentorat, de l’enseignement et du raisonnement clinique entourant le secteur musculosquelettique/orthopédique.
Nous commençons à voir émerger des recherches portant sur des questions importantes posées par des cliniciens spécialisés. J’espère que cette tendance continuera de s’accentuer.
Où espérez-vous voir la profession dans 25 ans?
J’espère voir plus de praticiens cliniques se spécialiser dans les différents secteurs de la physiothérapie. Nous commençons à voir émerger des recherches portant sur des questions importantes posées par des cliniciens spécialisés. J’espère que cette tendance continuera de s’accentuer.
Selon vous, quel impact aura la spécialisation dans votre domaine?
C’était un défi de diffuser ce message auprès des intervenants du secteur musculosquelettique/orthopédique, car il y a plusieurs pistes à examiner et que l’excellence clinique est déjà présente. Un spécialiste doit avoir plus qu’une connaissance approfondie d’un domaine. Il doit posséder des compétences avancées en raisonnement et en réflexion cliniques et s’engager dans la recherche. J’espère qu’un plus grand nombre de physiothérapeutes musculosquelettiques reconnaîtront la valeur ajoutée que procure la désignation de spécialiste.
Quelle est la valeur du programme de spécialité pour les candidats?
L’aspect réflexion permet de consolider ses expériences d’apprentissage, de recherche, de mentorat et d’enseignement, ainsi que de réfléchir aux points que l’on doit améliorer et à ceux que l’on apprend à maîtriser. Tous ces éléments auront une incidence sur l’expérience du patient.
Avez-vous fait appel à votre réseau de spécialistes, et comment?
Oui. J’ai pu adresser des patients d’autres provinces à des spécialistes cliniques travaillant dans leur quartier. L’ACP organise un forum dans le cadre duquel les spécialistes peuvent se poser mutuellement des questions et obtenir des conseils.
Quels facteurs importants faut-il prendre en compte lorsqu’on souhaite faire une spécialité clinique?
Soyez conscient des neuf aptitudes comportementales qu’il vous faudra démontrer dans le cadre du programme : compétences cliniques avancées, connaissances approfondies, excellent raisonnement clinique, fort engagement en recherche et en enseignement/mentorat, esprit d’innovation, bonne communication, leadership et perfectionnement professionnel. Tous les praticiens n’utilisent pas les mêmes outils. Le processus de spécialisation ne juge pas les outils qui sont utilisés, mais plutôt la façon dont ils le sont.
Quelles compétences avez-vous acquises ou améliorées pendant le processus de spécialisation?
L’importance de la réflexion quotidienne sur ce que j’ai appris m’incite à vouloir continuer à apprendre et à m’améliorer.
Quel conseil donneriez-vous aux candidats qui s’engagent dans le processus de spécialisation?
Soyez prêt à investir beaucoup d’efforts dans la préparation de vos exposés, car la qualité de vos réflexions et de vos études de cas, ainsi que leur niveau de rédaction, sont importants.
Quel impact a le titre de spécialiste sur vous et votre carrière?
J’accorde plus d’importance au raisonnement et à la réflexion cliniques lorsque je pratique ou que j’enseigne. Je suis très chanceuse de faire partie des évaluateurs du programme de spécialisation. Cela me permet de collaborer avec d’autres spécialistes de mon secteur ou de champs d’expertise différents. J’ai également énormément appris des nombreux exposés que j’ai dû évaluer et qui m’ont été présentés par plusieurs physiothérapeutes talentueux ayant suivi le processus de spécialisation.
Biographie
J’ai obtenu un diplôme de l’Université McGill en 1983 et travaillé pendant les huit premières années de ma carrière en milieu hospitalier à Ottawa, en Nouvelle-Zélande et en Australie. J’ai exercé mon métier de physiothérapeute dans de nombreux secteurs, notamment en neurologie, en soins des brûlures, en cardiorespiratoire, en soins postchirurgicaux, en orthopédie et en soins par contact direct des mains. Je travaille à la Clinique de médecine sportive et de physiothérapie de l’Université d’Ottawa depuis 1992. J’y soigne des patients actifs de tout âge qui présentent différents problèmes musculosquelettiques. De 1992 à 2000, j’ai donné un cours facultatif en médecine sportive dans le cadre du programme de physiothérapie de l’Université d’Ottawa. J’ai également réussi les examens de niveau supérieur en thérapie manuelle – la partie A en 1996 et la partie B en 1997 – donnant droit au diplôme de fellow de l’Académie canadienne de physiothérapie manuelle, et passé en 1998 l’examen d’accréditation en acupuncture, obtenant le titre de CAFCI. J’ai poursuivi mon apprentissage en obtenant l’accréditation en stimulation intramusculaire Gunn IMS, en 2012, et en terminant les niveaux 1 et 2 de la certification SFMA, en 2013. Depuis 1984, j’ai suivi plus de 100 cours de perfectionnement professionnel dans plusieurs domaines de l’orthopédie. Je continue d’encadrer des étudiants en physiothérapie de partout au Canada et au Royaume-Uni.
Je suis retournée sur les bancs d’école en 2007 et en 2008, afin d’obtenir une maîtrise clinique en physiothérapie manuelle et manipulatoire de l’Université Western. J’ai fait ma thèse sur la validation du Upper extremity Functional Index. Je suis professeure à la division orthopédie de l’ACP depuis 1997 et j’enseigne des cours de thérapie manuelle au niveau du système. Je vis actuellement avec mon mari et mes deux garçons à Ottawa. J’aime voyager, faire du vélo, nager, patiner, marcher, lire et passer du temps en famille.