L’Association canadienne de physiothérapie ouvre le Mois national de la physiothérapie en publiant un exposé de position sur la prise en charge de la douleur et la réadaptation au Canada

Ottawa
Le 1er mai 2023

Aujourd’hui, l’Association canadienne de physiothérapie et son groupe de travail sur la prise en charge de la douleur lancent le coup d’envoi du Mois national de la physiothérapie en publiant leur Exposé de position des professionnels de la physiothérapie : des acteurs clés du Plan d’action pour la douleur au Canada. Le présent document répond au Plan d’action pour la douleur au Canada du groupe de travail canadien sur la douleur, lequel souligne la nécessité urgente de changer la prise en charge de la douleur pour mieux combler les failles du système de santé canadien exposées par la pandémie, les surdoses d’opioïdes, l’injustice raciale et les inégalités économiques.

Le présent exposé de position explique en détail comment les professionnels de la physiothérapie – en collaboration avec les médecins et les autres fournisseurs de soins de santé – peuvent prendre les devants en matière de prise en charge non pharmacologique de la douleur au Canada, et formule sept recommandations principales aux organismes de réglementation fédéraux de la santé :

  • Adopter, au sein du système de santé, un modèle de soins qui prend réellement en compte les affections chroniques en plus des affections aiguës.
  • Favoriser la collaboration entre physiothérapeutes et médecins – une approche interdisciplinaire harmonisée et fondée sur des données probantes.
  • Mettre de l’avant les pratiques non pharmacologiques novatrices, notamment la télésanté et la prise en charge virtuelle.
  • Étendre la couverture de santé universelle du secteur public pour équilibrer l’accès aux traitements non pharmacologiques et pharmacologiques (comme les opioïdes), ces derniers étant beaucoup plus faciles d’accès.
  • Améliorer l’accès pour les populations qui en ont le plus besoin en intégrant les physiothérapeutes aux équipes de santé familiales et interprofessionnelles, et en améliorant la spécialisation en science de la douleur en dehors des zones urbaines.
  • Sensibiliser les Canadiens aux pratiques préventives.
  • Augmenter le financement pour l’éducation avancée en prise en charge de la douleur en investissant dans la formation d’experts en douleur chronique chez les professionnels de la santé du Canada.

« La superposition de la crise des opioïdes à la pandémie de COVID-19 a rendu encore plus urgente la nécessité d’une nouvelle approche de soins au Canada, commente Amanda de Chastelain, présidente de l’Association canadienne de physiothérapie. Les professionnels de la physiothérapie ont la formation et l’expérience nécessaires pour traiter la douleur sans avoir recours aux médicaments. Ça fait partie de leur quotidien. Partout au pays, ils s’efforcent de mettre en valeur les approches novatrices de prise en charge de la douleur et de réadaptation, mais nous savons qu’il reste encore beaucoup à faire pour aider les Canadiens qui vivent avec de la douleur chronique. Nous appelons les organismes de réglementation fédéraux de la santé à suivre nos recommandations et à appuyer davantage la prise en charge non pharmacologique de la douleur au pays. »

En plus de présenter des recommandations, notreexposé de position souligne les rôles que les professionnels de la physiothérapie peuvent endosser pour agir en tant qu’experts et contribuer aux six objectifs clés définis dans le Plan d’action du groupe de travail canadien sur la douleur :

  • Stimuler la collaboration et le leadership pour la prise en charge de la douleur.
  • Permettre unaccès rapide et équitable à des soins pour la douleur axés sur la personne.
  • Améliorer les connaissances, les compétences et les soutiens éducatifs nécessaires à l’évaluation et à la prise en charge de la douleur.
  • Soutenir la recherche sur la douleur.
  • Effectuer un suivi de la santé de la population et de la qualité du système de santé.
  • Assurer un accès aux soins équitable pour les populations touchées de manière disproportionnée par la douleur.

« Les professionnels de la physiothérapie sont prêts à agir en tant que leaders, partenaires collaboratifs et experts pour aider à transformer la manière dont on comprend et traite la douleur, déclare Arthur Woznowski-Vu, président de la division des sciences de la douleur de l’ACP et directeur du groupe de travail sur la prise en charge de la douleur. Nous sommes très bien placés pour répondre aux appels à l’action que contient le Plan d’action : nous savons prendre en charge la douleur de manière non pharmacologique, humaine et centrée sur la personne, et ce, en nous appuyant sur des données probantes. »

Tout au long du mois de mai, l’Association canadienne de physiothérapie continuera de célébrer le Mois national de la physiothérapie en publiant de nouvelles ressources sur le thème de cette année : prendre les devants pour une meilleure prise en charge de la douleur et une meilleure réadaptation. Pour en savoir plus sur le Mois national de la physiothérapie, visitez le site web de l’Association canadienne de physiothérapie.

Le saviez-vous?

  • Près de 8 millions de personnes (une personne sur cinq à au moins un moment dans sa vie) sont touchées par la douleur chronique ou vivent avec une incapacité liée à la douleur (Un plan d’action pour la douleur au Canada, mars 2021).
  • Selon les prévisions de Santé Canada, ce chiffre augmentera de 17,5 % d’ici 2030 en raison du vieillissement de la population (gouvernement du Canada, 2021).
  • Tous les groupes démographiques sont touchés par la douleur, mais il y a des inégalités. Certaines personnes sont touchées plus durement, notamment les personnes âgées, les personnes défavorisées, celles qui vivent avec des problèmes de santé mentale ou de dépendance, celles qui travaillent dans le secteur du transport commercial, les anciens combattants, les personnes autochtones, certaines ethnies et communautés racisées, les personnes de genre et d’orientation sexuelle non conformes, celles qui ont vécu un traumatisme ou de la violence, celles qui vivent avec un handicap, et les femmes (gouvernement du Canada, 2021).
  • On estime le fardeau économique attribuable à la douleur chronique à 60 milliards de dollars canadiens par an (gouvernement du Canada, 2020). Une simple réduction de 1 % du nombre de Canadiens vivant avec de la douleur chronique pourrait se traduire par une économie annuelle de 188,5 millions de dollars en coûts de santé directs (Plan d’action pour la douleur au Canada, mars 2021).
  • Aujourd’hui, le Canada compte plus de 27 000 physiothérapeutes agréés (Institut canadien d’information sur la santé, 2022).

Ressources

Exposé de position des professionnels de la physiothérapie : des acteurs clés du Plan d’action pour la douleur au Canada, groupe de travail sur la prise en charge de la douleur, Association canadienne de physiothérapie

Un plan d’action pour la douleur au Canada, groupe de travail canadien sur la douleur

Site web du Mois national de la physiothérapie et contenu pour les médias sociaux.

Personnes-ressources

Kayla Scott
Directrice principale de la représentation, Association canadienne de physiothérapie
kscott@physiotherapy.ca

Caitlin Drake Smith
Responsable des communications et du marketing
cdrakesmith@physiotherapy.ca